Les cours pétroliers évoluent au gré des tensions
lundi 17 juin 2019, source : Investir, le Journal des Finances
Les cours de l’or noir vont
et viennent au gré de la
guerre commerciale et
du dossier nucléaire iranien.
Les velléités protectionnistes
du président américain ont
déclenché un mouvement de
baisse des prix du pétrole, car les
experts sont unanimes sur
l’impact négatif du protectionnisme
sur le commerce et la croissance
mondiale.
A l’inverse, le différend avec l’Iran
joue en sens opposé. L’attaque
jeudi de deux pétroliers dans le
Golfe arabo-persique, près du
détroit d’Ormuz, considéré à tort
ou à raison par Washington comme un acte de terrorisme
attribué à Téhéran, a mis fin au
moins provisoirement à la
détente des prix pétroliers. La
tendance future sera fonction de
l’évolution de ce dossier hautement
politique.
EFFORTS DIPLOMATIQUES
RUINÉS
Cet incident est d’autant plus
dommage que Donald Trump
avait mis un peu d’eau dans son
vin. Le Premier ministre japonais,
Shinzo Abe, s’est déplacé en
Iran cette semaine en tant
qu’envoyé spécial américain ! Ce
bon samaritain est intervenu
après les efforts diplomatiques
déployés par l’ambassade de
Suisse à Téhéran et par Oman,
traditionnel médiateur dans la
région. Le ministre des Affaires
étrangères allemand, Heiko
Maas, a également effectué une
visite dans la capitale iranienne.
Ces efforts diplomatiques s’intensifient
alors que Téhéran a signalé
son intention de cesser de respecter
ses engagements sur le
nucléaire, un an après le retrait
des Etats-Unis de l’accord international
et à quelques jours de
l’expiration du délai du 7 juillet.
Cette date est donnée aux autres
signataires (Chine, Russie,
France, Royaume-Uni, Allemagne)
pour modérer le poids des
sanctions américaines.
Sur le front commercial, le président
Donald Trump a fait volteface
vis-à-vis de Mexico. Il avait
annoncé, il y a plus d’une
semaine, l’instauration d’une succession
de taxes sur les importations
américaines en provenance
de ce pays – 5 % tous les mois jusqu’à
atteindre 25 % en octobre –,
alors qu’un nouvel accord de libre
échange avait à peine été signé
(Alena). L’hôte de la Maison-
Blanche a reculé depuis au prétexte
que Mexico s’était engagé
par accord formel, le 11 juin, à renforcer
son action contre l’émigration
illégale vers les Etats-Unis,
depuis son sol. Un bilan sera réalisé
quarante-cinq jours après
son application.
Que doivent anticiper aujourd’hui
les dirigeants d’entreprises. L’automobile
sera-t-il taxé ? Le vin français
? Il est dans le collimateur.
Donald Trump a menacé le
10 juin, de renforcer ces droits de
douanes. C’est un grand classique
des menaces commerciales des
Etats-Unis depuis les années 1980
et 1990. Le marché américain est
l’un des plus grands débouchés
pour les viticulteurs français.- P. W.
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