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La Réserve fédérale dit non à la récession
 
lundi 10 juin 2019, source : Investir, le Journal des Finances
Face à la montée des risques (conjoncture défaillante, tensions commerciales), la banque centrale américaine est prête à baisser ses taux d’intérêt. Les marchés parient sur l’été. Les gérants sont rassurants. La banque centrale américaine, la fameuse Fed, ne veut pas de récession. Et pour y parvenir, le meilleur moyen est de stimuler l’activité économique en baissant les taux directeurs. Son patron, Jerome Powell, s’y est engagé cette semaine, au grand soulagement des marchés financiers. La Bourse américaine a gagné plus de 4 % dans les séances qui ont suivi les propos du banquier central. Pour les marchés, la baisse des taux directeurs pourrait intervenir dès juillet (70,1 % de probabilité mesuré par les contrats à terme, 95,7 % pour septembre), alors que les économistes tablent davantage sur le Comité de politique monétaire de septembre. RÉCESSION : La Fed ne veut pas laisser s’installer le doute quant à une prochaine récession. Si les experts sont partagés, les marchés, eux, ont déjà tranché : la récession serait imminente. L’inversion de la courbe des taux d’intérêt, avec un repli marqué des taux longs associé à un net repli des cours pétroliers, l’attesterait. Cet indicateur traduit toutefois essentiellement les anticipations des investisseurs et non une vérité scientifique. Le comportement atypique des banques centrales, ces dernières années, pourrait expliquer une part de cette inversion, car elles détiennent un portefeuille gigantesque d’obligations d’Etat, notamment aux Etats-Unis, ce qui réduit mécaniquement le niveau des rendements obligataires. Certains experts croient malgré tout à cette relation « magique ». En moyenne, quand les taux à 10 ans passent sous ceux à 3 mois, dix-neuf mois plus tard la récession deviendrait une réalité, estiment-ils. TRUMP NÉFASTE Attendons de voir, mais ce qui est certain, c’est que le président américain, après avoir fait son possible pour stimuler l’activité économique des Etats-Unis en haut de cycle avec des baisses massives d’impôts non financées, a adopté un comportement diamétralement opposé. En renforçant les tensions commerciales avec la Chine, le Mexique et le Canada, l’hôte de la Maison-Blanche pénalise avant tout les Américains. Dans cet environnement risqué, les gérants interrogés par Investir demeurent rassurants. Ils ne croient guère à une vraie récession. Ils acceptent l’hypothèse d’une nouvelle correction boursière, mais gardent un cap haussier. Il est vrai que Jay Powell semble être une assurance tous risques contre la baisse des marchés financiers


 
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