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Levi’s revient à Wall Street pour conquérir la Chine
 
vendredi 15 févr. 2019, source : Le Figaro
Trente-cinq ans après être sorti de Wall Street, Levi Strauss prépare son comeback à la Bourse de New York. L’inventeur de l’emblématique 501 a lancé mercredi une procédure d’introduction en Bourse (IPO). La société a dégagé sur son exercice clos fin novembre 5,575 milliards de dollars de chiffre d’affaires (+ 13,7%) pour 283 millions de bénéfice net. Mimi Haas et Margaret Haas, descendants du fondateur Levi Strauss et principaux actionnaires de la société, qui avaient décidé son retrait de la Bourse en 1984, après treize ans de cotation, ont choisi d’y revenir. Le groupe, propriétaire des marques Levi’s, Dockers, Signature by Levi Strauss & Co. et Denizen, espère lever jusqu’à 100 millions de dollars (88,5 millions d’euros). C’est pour le moment loin des montants évoqués en novembre par la chaîne américaine CNBC, qui évoquait 600 à 800 millions de dollars, pour une valorisation de près de 5 milliards. Mais selon les experts, le montant finalement levé pourrait être bien plus élevé.Goldman Sachs, JPMorgan, BofA Merrill Lynch et Morgan Stanley font partie des banques chargées de l’opération.Levi Strauss prévoit d’être coté à Wall Street sous le symbole « LEVI ». L’introduction en Bourse d’une société aussi emblématique sera scrutée de près, alors que le secteur est en pleine crise. L’intérêt est d’autant plus vif qu’à 166 ans, Levi Strauss, créé en 1853 à San Francisco par un entrepreneur d’origine bavaroise, est très offensif pour justifier son retour en Bourse. Le groupe envisage de réaliser des acquisitions, mais uniquement « de façon opportuniste ». Les fonds levés serviront avant tout à financer son fonds de roulement, ses charges d’exploitation et ses investissements. La société veut se donner les moyens de se renforcer sur les marchés émergents, jusqu’en Chine (où elle ne réalise que 3 % de ses 16 % de ventes en Asie) et en Inde. L’Amérique est son premier marché (55 %), devant l’Europe (29 %).Au dernier trimestre, la société affiche des ventes en hausse de 9 % à 1,59 milliard de dollars. Elle a besoin de consolider son retour en forme. Au sommet de leur gloire, en 1997, ses jeans, chers à Marilyn Monroe et Keith Richards, atteignaient 7 milliards de dollars de chiffre d’affaires, avant de chuter, cinq ans plus tard, à 4 milliards. Les ventes sont reparties de l’avant depuis, avec l’arrivée, en 2011, d’un nouveau PDG, Chip Bergh, ancien de Procter & Gamble et du conseil d’administration de VF (Lee, Wrangler). Sous sa gestion, Levi Strauss a innové, lançant entre autres des 501 pastels ou tie and dye, pour lutter contre une double concurrence : celles des jeans à bas coûts des Zara et autres H&M d’une part, du sportswear de Nike et Adidas d’autre part. Le groupe, qui est devenu plus rentable, estime que son potentiel de croissance reste très important. Sa cible prioritaire ? Les « consommateurs soucieux de la valeur » des produits. Plus que sur le rapport qualité-prix, Levi Strauss mise sur ses marques premium, Signature by Levi Strauss & Co. et Denizen. En 2017 et 2018, le chiffre d’affaires de ce pôle de marques a augmenté de 21 % puis 28 %. Levi Strauss commercialise ses produits dans 110 pays, en ligne et via 50 000 points de vente, dont 3 000 dédiés à ses marques. La distribution, en premier lieu aux États-Unis, continue de s’appuyer sur Walmart ou Target, mais Levi’s souhaite séduire avec son haut de gamme d’autres types de détaillants, à l’international.


 
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